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La RTBF est aussi la nôtre

C’est en ce moment que se définissent les nouvelles obligations de la RTBF pour la période 2007-2012 : l’évolution des programmes et des "pratiques", la place réservée à la publicité, etc. Le dernier round de la négociation entre la ministre de l’audiovisuel et les représentants du service public s’entame en ce mois d’avril.

La direction de la RTBF affirme que le lieu où se déroule le débat sur son contrat de gestion est le Parlement : "Dans ce contexte , la RTBF entend respecter une stricte neutralité et ne priviliéger aucun point de vue".

Les parlementaires ont auditionné différentes personnalités mais n’ont pas donné suite à une série de demandes émanants de groupements d’usagers et de citoyens.

Les télévisions locales n’abordent pas plus cette thématique.

A l’inverse de ce qui s’était passé lors de l’élaboration du précédent contrat de gestion, les usagers du service public n’ont donc droit jusqu’à présent à aucun débat contradictoire sur cet important sujet de société qui les concerne au premier chef.

Comme l’expliquait le "Journal du mardi" (14.03.2006) : "Curieusement, alors que le public est à la fois le destinataire de l’activité de la RTBF et son contribuable, rien n’est fait pour le consulter ou lancer un débat public. Seul est donc pris en compte l’indice de satisfaction... des annonceurs, c’est à dire l’audimat. Inadmissible !"

C’est dans ce contexte et dans la foulée de la parution du livre "La RTBF est aussi la nôtre" de Bernard Hennebert (www.consoloisirs.be), qu’une semaine de réflexion et de revendication est organisée par des usagers-citoyens actifs de la RTBF, à Bruxelles et à Liège, avec la collaboration de différentes associations, et sans aucun subside.

Une première soirée se déroule à Liège et à Bruxelles. Elle est axée sur la publicité (et le sponsoring) à la RTBF, une thématique fondamentale puisqu’elle est à la base de nombreuses dérégulations actuelles du service public. Elle sera suivie par trois autres débats (incluant témoignages, présentation d’extraits d’émissions à titre pédagogique...) au Nova.

Les représentants de la direction de la RTBF et du cabinet de la Ministre de l’audiovisuel sont invités à assister à ces diverses rencontres et à répondre aux questions de la salle.

Parmi nos invités : principalement de simples "citoyens actifs" et des associations qui ont émis des revendications précises concernant l’élaboration du prochain contrat de gestion de la RTBF.



Face à la situation catastrophique de la RTBF (nombre d"émissions citoyennes supprimées, remplacées par des programmes plus divertissants qui font souvent fuir le public !), Jean-Paul Philippot, l"administrateur général en poste actuellement, a, dans un courrier adressé à son personnel, cadenassé la "com" vis-à-vis de l"extérieur. Il y a naufrage ? Que tout le monde la boucle, surtout au moment où l"on négocie le nouveau contrat de gestion. En rappelant bien entendu que "chaque membre du personnel a le souci de promouvoir une image positive de la RTBF".
Malgré ce climat de tension, de nombreux membres du personnel de la RTBF souhaitent que celle-ci demeure un véritable service public. Nous les invitons à témoigner : c"est pourquoi des cagoules et autres masques seront mis à leur disposition à l"entrée des salles où se dérouleront les différentes activités.



La direction de la RTBF veut créer une nouvelle chaîne ! "Bel Arte" serait en fait une simple rediffusion des programmes d"Arte avec un espace quotidien produit par la RTBF. Au cours des auditions parlementaires, les représenants du service public n"ont pas été très précis sur le contnu de ce projet, sinon sur le financement qu"il coûterait à la Communauté française !
La presse écrite nous en apprend davantageŠ Selon Jérôme Clément, patron d’Arte interviewé par "Télérama", la "fenêtre" ne serait qu’un hublot : une programmation spécifique quotidienne d’une demi-heure environ...
Dans quel but ? Alain Gerlache, Directeur de la RTBF-télé, vend la mèche dans une interview qu’il accordée à "Vers l’Avenir" (23.02.2006) : "Si le projet de Bel Arte, qui concentrerait toute la culture aujourd’hui diffusée sur La Deux, aboutit, notre deuxième chaîne pourrait devenir plus divertissante et branchée".



La pub coûte (cher) au service public !

M. Philippot, administrateur général de la RTBF, les responsables de la Régie Média Belge (régie de la RTBF) et les acteurs du monde publicitaire, soutenus en cela par la ministre Fadila Laanan, souhaitent supprimer le plafond publicitaire ainsi que la règle des 5 minutes (interdiction de diffuser de la publicité 5 minutes avant et après les programmes pour enfants). Il est également question d’autoriser davantage d’interruptions commerciales, assouplir les règles du parrainage et permettre de nouvelles formes de publicité plus insidieuses comme le placement de produit. Au nom de qui ? Au nom de quoi ?

La réponse avancée est simple : il s’agit de renflouer les caisses déjà bien vides du service public. Mais cet argument est fallacieux et les justifications avancées ne résistent pas à la critique. Non seulement la publicité commerciale coûte cher au consommateur puisqu’au final c’est toujours lui qui paye la publicité, mais elle coûte cher à la RTBF.

L’intrusion commerciale sur le service public tire la qualité des programmes vers le bas, renforçant la déliquescence des missions de service public et la fuite des usagers. Pire, l’augmentation de la part de financement privé sur le service privé hypothèque l’autonomie financière de la RTBF : plus d’argent de la publicité commerciale est très pratique pour justifier la diminution du financement public... Quels élus élèveront encore la voix pour protéger ce bien commun lorsque le financement sera à 50% privé ?

La publicité commerciale n’a pas sa place sur le service public qui comme son nom l’indique, doit être au service du public et non des intérêts privés.

Si nous ne voulons pas que la RTBF, comme d’autres chaînes privées, ait pour mission de "vendre du temps de cerveau disponible" aux grandes marques, agissons, maintenant !

Débat animé par Olivier Taymans (journaliste indépendant, ancien animateur de l’émission radio de critique des médias "Alter Echos"), avec :

- Bernard Hennebert, auteur de "La RTBF est aussi la nôtre" aux éditions Aden (www.aden.be)

- Gabriel Thoveron, journaliste ("Le Ligueur"), membre du Conseil de l’Education aux Médias, auteur de "La télévision dont vous êtes le héros" (Grand Miroir)

- Un représentant de Résistance à l’Agression Publicitaire ­ RAP (www.antipub.be)

- Un représentant de Respire (www.respire-asbl.be)

- Paul Vanlerberghe, Directeur de GetBasic (association reconnue par la Vlaamse Gemeenschap pour promouvoir la démocratisation des medias et soutenir la formation de media-activistes et de groupes issus des mouvements sociaux).

Le même débat aura lieu à Liège (FGTB, salle des congrès, 1er étage, 9-11 place Saint-Paul) le 21.04 à 19:30. Avec : Pascal Durand, Bernrad Hennebert, Gabriel Thoveron, Jean-Claude Renda.

19.04 > 20:00


Comment traiter de la place de la culture à la télévision ? Comment ne pas s’enliser dans un débât dont on connaît par avance les arguments des uns et des autres ? Comment dépasser la logique du manque de financement public par les revenus de la publicité ?
Un film d’origine canadienne nous paraît poser les bonnes questions en replacant les médias et la télévision dans un système plus vaste au service d’une idéologie dominante.
Pour sentir les tendances du marché, rien de tel que de se rendre à Cannes sur l’une des plus grandes foires aux programmes télévisuels.
Chaque année, c’est là que les directeurs de chaînes du monde entier viennent remplir leurs grilles de programmes. Geoff Bowie les a rencontrés. Avec sincérité - données sociométriques à l’appui, ils expliquent leurs stratégies éditoriales. Leurs moindres souhaits font la pluie et le beau temps sur toute une armada de producteurs. Pas d’exception culturelle. Ici, les teléspectateurs ne représentent que des parts de marché.
A peu près au même moment, quelque part en banlieue parisienne, un cinéaste met en scène l’épopée de la Commune de Paris, un soulèvement populaire réprimé dans le sang. Les habitants du quartier sont mis à contribution pour jouer tous les rôles. Ils sont à la fois acteurs et scénaristes du film. Le réalisateur attend d’eux qu’ils se réapproprient les personnages, qu’ils leur prêtent leur propre voixŠ
Le film se referme sur le tournage du massacre des Communards en mai 1871, qui ont légué à l’Histoire une part de leurs rêves pour que nous puissions à notre tour avoir envie de nous libérer de nos chaînesŠ TV.

20.04 > 20:00


La marchandisation de l"information est en route. Jusqu"où ira-t-elle ? Parmi ses conséquences, nous examinerons le développement de l"info-divertissement, de la violence gratuite, de la présence de séquences de plus en plus brèves, du non respect de la hiérarchisation des information, des sujets surmédiatisés ou non abordés, des mécanismes de dépendance des rédactions envers les pouvoirs économiques et politiques, etc.
Comment mettre fin à cette escalade ?

Débat animé par Bernard Hennebert, avec :

- Paul Bienbon, enseignant, membre de la Commission communautaire de contrôle des films (qui décide si telle ou telle production est enfants admis ou non).
- Gérard De Sélys, ancien journaliste et délégué syndical à la RTBF, auteur notamment de "Privé de public. A qui profitent les privatisations ?" (EPO).
- Pierre François Lovens, journaliste "La Libre Belgique".

22.04 > 20:00


Le secteur associatif a naguère imposé à la RTBF, via l’élaboration de son contrat de gestion, des émissions qui sont devenues ses fleurons comme

Aujourd’hui, des nouvelles émissions doivent prendre en compte des besoins sociétaux criants : des magazines destinés aux parents, d’autres qui permettent aux citoyens de se positionner par rapport à la complexité européenne, qui détaillent les droits des usagers culturels, etc. Comment remplacer les émissions de consommateurs récemment décapitées ("Autant savoir", "Cartes sur table"...) ? Et comment la Communauté française pourrait-elle (re)devenir l’acteur responsable qu’elle se doit d’être notamment en regard de l’avenir de ses habitants ?

Débat animé par Bernard Hennebert, avec :

- Un représentant de Test-Achats.

- Jacques Liesenborghs, membre de Changement pour l’égalité, ancien vice-président de la RTBF et co-auteur avec Philippe Meirieu de "L’enfant, l’éducateur et la télécommande" (Labor).

- Thérèse Snoy, Réseau Eco-Consommation.

23.04 > 16:00


La mobilisation du public peut s’exercer par les courriers adressés à la RTBF et la médiation qui devrait s’en suivre. Celle-ci constitue un garde-fou contre les influences politiques et économiques trop prégnantes ainsi qu’un atout pour permettre au service public de se différencier des diffuseurs privés et d’associer son public à son évolution.

Hélàs, les émissions de médiation de la RTBF se sont muées en vulgaires programmes d’autopromotion ! Il convient donc d’externaliser leur production et d’imposer à la RTBF des horaires de diffusion "grand public" : en faire ainsi une nouvelle génération d’émissions concédées...

Quant à l’audimat (combien de gens ont un poste ouvert sur telle chaîne), on pourrait lui préférer l’instauration de fréquents "qualimats" (le public a-t-il apprécié l’émission qu’il regarde ?) ou de "panels citoyens" (composés de "simples usagers" informés des coulisses et des enjeux de l’audiovisuel).

Débat animé par Bernard Hennebert, avec :

- Marianne De Boeck, Médiatrice de la Communauté française (http://www.mediateurcf.be/).

- Benoît Derenne, Fondation pour les générations futures (http://www.fgf.be/).

- Jean-Jacques Jespers, Président de la section de journalisme de l’ULB.

23.04 > 18:00


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