prog: 741
squelettes/rubrique-3.html

Edito

D"emblée, une devinette : puisque l"Inde est le premier producteur mondial de films et que le cinéma y est une tradition, pourquoi celui-ci est-il si peu visible sur nos écrans ? La reconnaissance internationale du cinéma indien se limite aux masalas (style Bollywood), recettes épicées et bien rodées destinées à un public populaire, ou à quelques élus de la nouvelle vague indienne (le "Parallel Cinema") qui s"est forgée une belle réputation dans le domaine du cinéma d"auteur. Et pour le reste ? Loin des voies rapides qui mènent à Bollywood ou des chemins balisés du Parallel Cinema, le Nova a exploré des horizons cinématographiques en dehors des sentiers battus. L"étincelle de cette programmation a été la plateforme documentariste indien "Films For Freedom", un mouvement qui s"est érigé contre les excès de la censure et qui réclame la "liberté d"expression". A partir de notre intérêt pour le documentaire, nous nous sommes rendus compte que la fiction aussi osait bouleverser les idées recues. Car exprimer une vision personnelle, créative, sans compromis et sans retombées commerciales relève de l"exploit en Inde. Le risque est làŠ Pas pour la reconnaissance, juste par urgence. Vu sous cet angle cela donne un cinéma beaucoup plus intime, qui brille par sa singularité ou par sa subversion. Ainsi le documentaire se révèle non seulement témoin mais aussi acteur social. Il fait valoir des réflexions, traduit des aspirations ou encore retrace la lutte des avancées sociales. Dans la fiction aussi, on réinvente les codes cinématographiques, on va à l"encontre du conformisme parfois jusqu"à la provocation. Rarement diffusés, partagés entre longs et courts, l""alternatif" repousse les frontières que constitue "l"art du cinéma" en Inde. C"est dans cet espace risqué que se situent nos trouvailles vagabondes et c"est ce qui les rend facsinantes.
"Zindabad !"—



squelettes/rubrique-3.html
lang: fr
id_rubrique: 742
prog: 741
pos: aval