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BRITISH !Experiment

Compil LUX

+ Hinterland

Basé à Londres, le LUX est un des distributeurs de films expérimentaux les plus importants non seulement en Europe mais dans le monde. Il hérite du catalogue du mythique Filmmaker’s Coop anglais et s’est enrichi ces dernières années de beaucoup de films et vidéos représentatifs de la nouvelle scène expérimentale internationale. Les films présentés dans cette compilation, tous de facture +/- récente, reflètent quelques-unes des tendances actuelles dans le cinéma expérimental anglais.
Le tirage au sort pour savoir qui du LUX viendra faire une intro avec nous doit encore se faire !

+ Walking off court

George Barber, 2003, US, video, vo ang , 10

Basé sur un fait divers lu dans le Times, dans « Walking off court » il est question d’un tennis-man qui vit une dépression nerveuse depuis qu’une autoroute a été construite tout près de sa maison....Réalisé par un des « gourous » de la vidéo expérimentale anglaise.

+ Human radio

Miranda Pennell, 2002, GB, video, 9

Eté 2001, à Londres. La réalisatrice place une petite annonce. Le film qui en découle est une galerie de portraits, tous plus différents les uns que les autres, qui aiment danser à la maison, en privé. Un petit bijoux !!

+ Cultural Quarter

Mike Stubbs, 2003, GB, video, 10

Le réalisateur s’installe dans un quartier périférique d’une ville anglaise. La caméra fixe un groupe d’adolescent qui s’adonnent de coeur joie à la démolition d’une voiture.... Sans paroles mais tellement éloquent !

+ Dad’s dead

Chris Shepherd, , 2002, GB, video, 7

Un jeune garçon essaye de recouper des fragments de son passé. Malgré la complexité de la narration en voix-off ce film est un étonnant essai visuel qui mélange film, vidéo, graphisme, 2D et 3D.

+ God Save the Queen

Matt Hulse, 2002, GB, video, vo ang , 4

Quand « God Save the Queen » des Sex Pistols se retrouva au hit-parade en 1976 il fut immédiatement censuré sur les ondes radiophoniques anglaises. En connaissez-vous le texte ??!!

+ The reading room

Stephen Connolly, 2003, GB, video, sans dial, 2

Un plan séquence « image par image » dans la salle de lecture du British Museum. En silence. Cette salle d’un temps révolu est fascinante mais beaucoup de choses sont en train de changer....

+ Black, White, Green

Ian Bourn, 2003, GB, video, vo ang , 8

Une sorte de traité visuel, coloré et ludique, autour d’un savoureux plat typiquement anglais : pie, mash and jellied eels !

+ Blight

John Smith, 1994-1996, GB, video, vo ang , 14

Par un des mentors du cinéma expérimental anglais, un film sur les démoltions faites dans l’est de Londres pour la construction de l’autoroute M11. Musique de Jocelyne Pook. Déjà un classique au Nova !

+ BONUS (Documentary)

+ Hinterland

Esther Johnson, 2002, GB, video, vo ang , 12

La côte de l’East Yorkshire recule inexorablement d’1 mètre 80 par an. La mer grignote petit à petit les terres, faisant s’écrouler les maisons bâties sur la falaise. Les uns après les autres, les habitants ont dû se résigner à quitter leurs foyers. Le film est un essai poétique qui traduit les sentiments de perte et d’abandon. Sur le mode décalé, le film relate aussi les échos de presse et les études scientifiques consacrés à l’érosion de la côte.

09.10 > 18:00 + 14.10 > 20:00


+ Asylum

Chris Petit & Iain Sinclair, 2000, GB, video, vo st fr, 56

Essayons de résumer ! Nous sommes en l"an Zéro + 14. Un certain Kaporal est tiré de sa retraite pour tenter de décrypter les fragments d"un projet vidéo dont les bandes ont été retrouvées dans un entrepôt. Il apprend qu"au tournant du siècle un mystérieux virus s"était attaqué aux programmes de télévision nuls et décadents(!!). Et aussi, qu"une photographe du nom de Françoise Lacroix a été retrouvée noyée alors qu"elle travaillait sur un projet de banque d"images. Car, comme chacun sait, la mémoire est le pire ennemi des multinationales. Pour corser le tout, Françoise faisait équipe avec une preneuse de son, Emma Matthews, qui était sur les traces de trois écrivains illuminés, détenteurs de la mémoire culturelle de la race humaine. Emma avait une soeur jumelle qui elle... Bon ! On s"arrête ici !
Programmé à la télévision britannique, ce film a certainement fait bondir plus d"un spectateur ! Y avait-il des interférences magnétiques dans l"atmosphère lors de sa diffusion ?! Abordant les thèmes de l"exil, de la mémoire et de la folie dans notre société, ce film-collage est une construction habile et sophistiquée avec de nombreuses références et clin-d"oeils à la littérature, à la science-fiction et à l"art-visuel.
Les fragments d"images trafiquées, de visuels 2D et 3D, d"interviews TV, de video-amateurs vraies ou imitées composent petit à petit une mosaïque d"images et de sons dont le sens ne se dévoile que lentement.
Troisième collaboration entre le cinéaste-écrivain Chris Petit et le romancier-essayiste Ian Sinclair (références incontournables de l"avant-garde britannique), c"est du côté de Chris Marker que de affinités pourraient se rechercher.

+ bonus (documantary)

+ The company we keep

Simon Chambers, 2004, GB, vo st non sous-titré, 24

La grand-mère du réalisateur se fait vieille, et malade. Elle souhaite lui léguer des actions. Le réalisateur qui ne s"intéresse pas à la finance hésite et veut en savoir plus. A partir de là, il se lance dans une enquête qui le mènera d"abord au c¦ur de la puissance financière à Londres puis sur un site industriel dans les Cornouailles.
La Bourse est une puissance occulte, dont les effets sont éloignés et insaisissables. En ayant recours à une situation personnelle, Simon Chambers démonte les mécanismes opaques de la Bourse. Au cours de son enquête tortueuse, mais qui ne manque pas d"humour, il découvre un scandale écologique que des actionnaires sans scrupules cherchent à étouffer.

10.10 > 22:00 + 16.10 > 18:00


Simon Pummell, 2002, GB, sans dial, 77

« Bodysong » fait partie de ces films qu’on appelle des ciné-poèmes et dont l’architecture est tellement souterraine qu’elle parle directement à nos tripes. En un peu moins de 90 minutes, cette chanson de geste parcourt tout le cycle de la vie, de la fécondation de l’ovule au dernier soupir du vieillard et, dans l’intervalle qui les sépare, nous livre en un flux continu tout l’éventail (ou presque) de l’humaine expérience. De la danse à la transe, de la séduction à la fornication, de la calligraphie à la litanie, tout y passe dans un accéléré vertigineux. On sort de la projection avec le sentiment que les drames ou succès de nos existences sont transcendées par un destin plus vaste, d’être une petite goutte d’eau dans un grand océan de vie.

Pour ce film de montage, le réalisateur et ses documentalistes sont allés fouiller les collections d’archives disséminées aux quatre coins du monde.Le montage de ces centaines de plans aux origines oubliées est une authentique gageure. De façon très schématique, on peut dire que le film est structuré en séquences thématiques et que les plans s’enchaînent par association d’idées ou par analogie formelle. Pour la bande son, il faut saluer la création musicale de Jonny Greenwood (du groupe Radiohead) qui parvient à réunifier les images tout en leur insufflant une puissance lyrique.

On ne pouvait trouver meilleure façon de clôturer le festival, de filer à l’anglaise pour se reconnecter avec le vaste monde.

17.10 > 22:00


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