Depuis trois ans la guerre est en cours dans l’ex-Yougoslavie. Nous sommes en 1994, à Naples, où un jeune metteur-en-scène de théâtre, Leo, démarre les répétitions pour un spectacle qu’il voudrait pouvoir présenter à Sarajevo où, quelques années auparavant, il avait connu le directeur d’un théâtre, lui-même metteur-en-scène. Le spectacle en question est basé sur un texte d’Eschyle, "Les sept contre Thèbes", qui justement parle d’une ville assiégée et d’une guerre fratricide. Les répétitions se déroulent dans un théâtre situé dans "I quartieri Spagnoli", "les quartiers espagnoles", vestiges en quelque sorte de la période pendant laquelle Naples fut sous domination espagnole. La vie de la troupe s’y retrouve ’contaminée’ par celle du quartier, les anecdotes de l’une quelques fois se mélangent avec celle de l’autre. Le jour de l’avant-première arrive... Mais entre-temps un télégramme provenant de Sarajevo aura déjà marqué l’impossibilité d’y amener le spectacle...
Film de théâtre ? Film de ’cinéma’ ? "Teatro di guerra" est certainement des deux, accomplissement d’une démarche portée à l’extrême où cinéma et théâtre, justement, fusionnent. Film de ’réunion’ aussi, où une grande partie de la famille Teatri Uniti se retrouve... réunie !