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Edito

Septembre. Démarrage d’une nouvelle saison. Le Nova rentre à "la maison" après son annuel Plein-Open-Air, mais aussi après une incursion dans les Halles de Schaerbeek. Nos déambulations urbaines extra-muros nous auront en tout cas amené à une réflexion : Bruxelles change ! Sa population, son public, tout d’un coup encore plus ’européens’. Que ce soit aux projections en plein air ou sous les arcades des Halles, les langues les plus variées se mélangent, de plus en plus nombreuses, reflets des nouveaux habitants qui viennent s’installer dans notre chère ville. Pour le meilleur comme pour le pire ! Car nous le savons : les $ européens en sont une raison, en quelque sorte, mais, espérons-le, pas la seule. La tendance actuelle étant à la standardisation des villes, Bruxelles pour l’instant encore y échappe. Ô Bruxelles, ville martyrisée et pourtant devenue si attirante ! De quoi vous amener dans le vif du sujet... Napoli ! Autre ville miraculeusement réfractaire aux phénomènes de modes qui mettent sous capes certaines villes. Parce que Naples est quelque part anarchique dans son essence, et par tradition. D’autres lois malheureusement s’y sont installées, celles de la mafia, de la ’camorra’. Mais c’est aussi une ville où les confrontations entre tradition et modernité, entre opulence et pauvreté, ont donné naissance à des mouvances artistiques riches et hors-normes. Le théâtre y étant enraciné historiquement. Le cinéma aussi. En Italie, c’est à Naples que les Frères Lumières organisèrent leurs premières projections, et c’est ici que démarra la première structure de distribution cinéma italienne, et par la suite de production. C’est aussi à Naples que dans les années ’60 et ’70 s’afficha une des plus intéressantes plates-formes d’avant-garde artistique. Aujourd’hui Naples est une ville où beaucoup de disciplines artistiques comme celles de la musique, du théâtre, du cinéma, ... se croisent et se ’contaminent’. En fouillant dans les tissus urbains de cette ville on découvre qu’elle constitue une ’grande famille’, où jeunes et moins jeunes se côtoient. Chacun avec son individualité. Car pour ce qui est du cinéma, et à l’inverse de ce que beaucoup de journalistes auront décrit comme la ’nouvelle école de cinéma napolitaine’, personne ne s’y ressemble. "Napulitana" s’inscrit alors dans le Festival "Temps d’Images", festival initié par la chaîne Arte sur la relation entre arts de la scène / cinéma, avec le propos d’amener l’exemple d’une ville où un discours qui pèche de devenir intellectualisant ose dépasser les murs d’une salle de théâtre et se confronter à la réalité.
Profitez donc de ce souffle méditérranéen ! Par la suite la bouffée d’air frais nous viendra du nord, tout droit d’Angleterre via "Gallivant", film ovni qui vous fera faire le tour du royaume !



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