ARGOS FESTIVAL

Chaque année, le festival Argos constitue un plateau pour différents moyens d"expression dans le domaine des media audiovisuels. Cette année, le festival a lieu dans deux endroits du centre-ville de Bruxelles. Les oeuvres internationales sont proposées au Nova. Le survol traditionnel de la production audiovisuelle artistique belge de l"année écoulée, chez Argos.
Au Nova, c"est donc une sélection de productions artistiques audiovisuelles qui est présentée. Elle comprend des rétrospectives, des programmes thématiques ainsi que diverses productions utilisant les multimédia.
Parallèlement, il y a Argos. Le programme "AV-venue" qui s"y poursuivra pendant huit jours donne un aperçu de la production artistique audiovisuelle belge de l"année écoulée. L"accent est mis sur des oeuvres qui ne permettent pas une catégorisation aisée, sur des oeuvres expérimentales, non conventionnelles, très personnelles ou encore, qui jettent un pont vers d"autres arts. Une formule temporaire de médiathèque permet de consulter plus de 400 nouvelles productions (film, vidéo, audio, CD-rom, Internet,Š). Outre le fait d"informer en mettant de nouvelles productions à disposition sous forme d"une médiathèque, l"aspect social, notamment les nombreuses rencontres personnelles qui naissent chaque année dans ce cadre, ainsi que l"atmosphère comptent beaucoup. C"est la raison pour laquelle la médiathèque est aménagée sous forme d"un espace salon confortable et convivial.
A l"occasion du festival un catalogue sera édité en plusieurs langues. Celui-ci contient des descriptions des points prévus au programme, ainsi que des essais d"Edwin Carels, de Jacques Houis, d"A.K. Nort, de Jayce Salloum, de Scanner, de Dirk Van der Borght, d"Emily Vey Duke, de Jen Weih et de Jan Vromman.

Info : Argos, rue du Chantier 13, 1000 BXL
tel. +32(0)2.229.00.03, fax +32(0)2.223.73.31
info@argosarts.org

"Landscapes of Desire", une rétrospective en cinq parties, constitue un hommage au réalisateur de vidéos Ken Kobland, originaire de New York. Kobland, né en 1946, est actif depuis les années 70. Il a collaboré avec des artistes tels que Philip Glass, the Wooster Group et Spalding Gray et a réalisé lui-même des dizaines de films et de vidéos. Kobland est fasciné par les villes. Ses films et vidéos tentent de mettre les remous du tissu urbain à nu au moyen d"associations. Il cadre la société à distance et son point de départ est inhabituel. Par après il oriente ces observations avec des collages de sons et des commentaires personnels.

Ken Kobland (USA) : Berlin/nilreB : Tourist Journal, 1988, 19" ; Foto-Roman, 1990, 26" ; Flaubert dreams of travel, 1990, 20"

 Ken Kobland (USA) : The Shanghaied Text, 1996, 20" ; Land of Desire, 1981, 45"

 Ken Kobland (USA) : Vestibule, 1978, 25" ; Arise, Walk Dog, Eat Donut, 1999, 30"

 Ken Kobland (USA) : Stupa, 1992, 60" ; End Credits, 1994, 7"

 Ken Kobland (USA) : Moscow X, 1994, 57"

Jayce Salloum, un artiste et curateur d"origine libanaise, a été prié de composer un programme avec des oeuvres cinématographiques et des vidéos arabes récentes. Pour "History of our Present", la compilation qu"il a établie, il a sélectionné des oeuvres de réalisateurs de films et de vidéos qui habitent le Moyen Orient et les pays du Maghreb, mais aussi de cinéastes habitant la diaspora, en exil, ou dans des situations "détachées" comme c"est le cas de nombreux Palestiniens. Leur ¦uvre concerne des situations et des événements locaux, mais aussi des intervalles : la vie parmi divers communautés/pays, cultures, régimes politiques et idéologies. Ils utilisent dans leur ¦uvre un mélange fascinant de notes concernant la critique culturelle et des références traditionnelles (filmiques et culturelles). Le programme de Salloum, en cinq temps, comprend des oeuvres de Akram Zaatari, de Walid Ra"ad, de Tawfik Abu Wael, d"Azza El-Hassan, de Danielle Arbid, de Hassan Kahn, de Samir Zeidan et de beaucoup d"autres.

 > Stretching the sky before the rains falls [letters from Beirut] : "Red Chewing Gum", Akram Zaatari (Lebanon), 2000, 10" ; "Red is the Color of my Eye", Nesrine Khodr (Lebanon), 2000, 23" ; "Nightfall", Mohamed Soueid (Lebanon), 2000, 70"

 > dislocations and quotidian views/framing the patriarch :"the eye struck me and the lord of the throne saved me", Hassan Khan (Egypt), 1997, 3" ; "Mute", Samir Zeidan (Iraq/ Poland, Norway), 1999, 35" ; "Seule avec la guerre" (Alone with war), Danielle Arbid (Lebanon/France), 2000, 59"

 > piercing structures / imaginings under construction : "Silent Sight" , Zineb Sedira (UK), 2000, 12" ; "Her + Him" , Akram Zaatari (Egypt/Lebanon), 2001, 32" ; "L"homme au semelles d"or" (The man with the golden soles), Omar Amiralay (Lebanon/Syria, France), 2000, 54"

 > moving the past/transforming desire [the present] : "Makloubeh", Rashid Masharawi (Palestine), 1999, 5" ; "Murmures", Hakim Belabbes (Morocco), 1999, 15" ; "They were here", Ammar Al Beik (Syria), 2000, 8" ; "The dead weight of a quarrels hangs", Walid Ra"ad (Lebanon), 1996-99, 17" ; "Everything and nothing", Jayce Salloum (France/Canada), 2001, 40"

 > palestine, excerpts from there and now :
"News Time, Azza El-Hassan (Palestine), 2001, 52" ; "Tension", Rashid Masharawi (Palestine), 1998, 26" ; Diary of a male whore, Tawfik Abu Wael (Palestine), 2001, 14"

Trois programmes se concentrent sur la production vidéo canadienne récente. "Simple Stories", composé par l"artiste plastique et réalisatrice de vidéos Emily Vey Duke (Vancouver), n"a pas de thème spécifique. Vey Duke a sélectionné huit favoris personnels, parmi lesquels Nelson Hendricks, Mike Hoolboom, Steve Reinke, Marcel Fayant et Thirza Cuthand. "Chasm", composé par le conservateur Jen Weih (Vancouver) a pour objet la diversité de moyens avec lesquels les individus canalisent la relation complexe entre leur moi et le monde. Le programme de Weih comprend des oeuvres d"entre autres Emily Vey Duke & Cooper Battersby, Donigan Cumming, Stéphane Thibault et Andrew Power. La dernière partie du programme canadien, "The Spectacle of Noise", donne un aperçu de l"¦uvre vidéo d"Istvan Kantor (Toronto). On peut rapprocher l"¦uvre ironique et agressive du point de vue intellectuel de Kantor du ton militant des manifestes. Son ¦uvre simule soit l"idiome propre aux manifestes, soit elle en mine la forme.

"Red Flag", 1996, 5" ; "Black Flag", 1998, 9" ; "Accumulation", 2000, 10" ; "Broadcast", 2000, 21", com scum, 2000, 1" ; "Axiom", 2001, 14"

"Theme Song II", Tricia Middleton & Joel Taylor, 2001, 4" ; "A Bad Hair Day", Meesoo Lee, 2001, 18" ; "Man from Venus", James Diamond, 1999, 4" ; "Petit Jésus" , Donigan Cumming, 1999, 3" ; "Box Number" , Ani Kalemkerian, 1999, 15" ; "Le Beau Jacques", Stéphane Thibault,1998, 17" ; "Untitled" , Andrew Power, 1998, 5" ; "Being Fucked Up", Emily Vey Duke & Cooper Battersby, 2001, 10"

"Sad Disco Fantasia", Steve Reinke, 2001, 24" ; "Skating", Meesoo Lee & Emma Howes, 2001, 3" ; "My Heart Series", Anne Martin, Nelson Henricks & Nikki Forrest, 2001, 11" ; "In Response to the Dumbest Question of the Twentieth Century", Marcel Fayant, 1999, 3" ; "Licking", Thirza Cuthand, 2000, 9" ; "Disaster", David Hoffos, 2000, 3" ; "Planetarium", Nelson Henricks, 2001, 21" ; "Justify My Love", Mike Hoolboom, 1994, 5"

L"ensemble de musique contemporaine Q-02 de Bruxelles élabore avec la collaboration d"artistes plastiques et audiovisuels belges comme Anne-Mie Van Kerckhoven, Anouk De Clercq, Lucia Penninckx, Els Van Riel, Ludo Engels un programme "Music into image". Les images de films, de vidéos où les diapositives que l"on voit à l"écran sont accompagnées en direct par Q-02. Les oeuvres, de nouvelles créations pour la plupart, explorent la relation entre l"image et la musique.

Le compositeur, artiste et anti-héros minimaliste britannique Scanner, alias Robin Rimbaud, se situe avec son ¦uvre éclectique au croisement de la culture pop académique et numérique. Pour le festival argos il explore les résonances et sens cachés du son dans l"image du film. Son projet "52 Spaces" prend le classique "L"Eclisse" de Michelangelo Antonioni comme étalon et cherche une reconstruction du film au moyen de fragments de son du film et des lieux romains où le film a été tourné. "52 Spaces" est très imprégné des expériences personnelles de l"artiste dans la capitale italienne.

Le compositeur et instrumentaliste Stevie Wishart (Sydney) et la réalisatrice de films et de videos Lisa DiLillo (New York) présentent "EScape", une séance vidéo et film en direct qui dure deux heures. L"¦uvre part de la figure du cercle comme porte d"accès à la perception et à la mémoire collective.